Dans un récent article, très documenté, intitulé « Non, l’ampoule basse conso n’est pas dangereuse », Sophie Verney-Caillat du site Rue89 démonte une rumeur qui traine depuis pas mal de temps sur le web : l’ampoule basse consommation est dangereuse.

Nous vous avons déjà longuement parlé de ces questions : ondes électromagnétiques, mais aussi mercure. Les lampes basse consommation ne sont pas sans certaines inconvénients, mais depuis quelque temps, un business de l’ampoule traditionnelle s’est mis en place. Certains surfent sur la disparition progressive des ampoules incandescentes, et les failles des ampoules basse conso pour en faire un business :
un « marché de la peur » avec toutes les personnes inquiètes des ondes dégagées par tous les appareils électriques, une obligation d’achat et un marché de masse. Le « journalisme d’épouvante » peut commencer peut-on lire dans l’article de Rue89.
Cet article revient point par point sur les reproches qui sont fait aux lampes économes. Nous allons, nous aussi, les détailler, en reprenant notamment des extraits d’articles déjà publiés ici.

Les ondes émises par les lampes

Les lampes économiques sont des lampes fluorescentes pourvues d’un équipement d’alimentation électronique miniaturisé.  Tout équipement électronique en fonctionnement émet un champ électromagnétique dont la très faible valeur n’a strictement aucune incidence physiologique. Ce qui est dangereux, c’est l’exposition prolongée et à une distance très faible. Le Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks (SCEHNIR) met en effet en garde les consommateurs : il y a des risques pour la peau et pour les yeux, dans le cas d’une exposition logue à moins de 20 cm ! Mais qui place une ampoule à 20 cm ? De même que nous ne regardons pas le soleil directement, ou que nous ne bronzons pas sans protection entre 12h et 14h, nous n’allons pas poser notre tête sur une ampoule basse consommation en fonctionnement… Là ou je rejoins par contre, l’avis de ceux qui dénoncent le retrait TOTAL des ampoules classiques, c’est lorsqu’il s’agit d’éclairage d’appoint. Une lampe de chevet, une lampe de bureau… 20, 30 voire 40 cm, ces ampoules sont plus proches de nous, et peuvent, à cet instant, susciter le questionnement. Mais pour éclairer le salon, au plafond, les ondes émises par les ampoules basse consommation ne sont pas dangereuses !

L’Union Européenne a fixé une limite de 28V/m, jamais atteinte jusqu’à présent par un appareil électroménager ou un équipement domestique. Pour plus d’informations, je vous invite à consulter l’article Ampoule basse consommation : les rayonnements radioélectriques sont-ils dangereux ?

Le mercure des ampoules basse consommation

Nous l’avions déjà évoqué dans un précédent article intitulé 2012 : précisions sur la fin des ampoules incandescentes : le mercure n’est présent qu’en petite quantité dans les ampoules basse consommation. Après l’allumage, une ampoule fluo-compacte émet une vapeur de mercure qui provoque un rayonnement ultra violet, avant de se convertir en lumière. La collecte de tubes fluorescents et lampes à économie d’énergie, contenant de très faibles quantités de mercure, n’appelle aucune remarque ni proposition particulière. La collecte doit être faite avec précaution pour éviter la casse, Celle-ci est plus ennuyeuse par les risques de coupure et la gêne occasionnée que par le risque encouru. A ce sujet, pensez bien à recycler ces lampes (voir : Les lampes ne se jettent plus, elles se recyclent à 93 % de leurs poids !)

Dans l’article de Rue89, ce point précis du mercure est d’ailleurs largement développé : « Il faudrait des centaines de lampes fluo-compactes pour obtenir l’équivalent du contenu en mercure d’un thermomètre à l’ancienne. De plus, le contenu en mercure est passé en 20 ans de 100 mg par lampe à 2 à 5 mg aujourd’hui« . Alors oui, le mercure est le talon d’Achille des ampoules basse consommation… mais pour le moment, on ne connait pas d’alternative pour réaliser ces lampes. Le futur, selon de nombreux spécialistes du domaine, sera consacré aux LED. Il est même question des LED liquides, ampoules novatrices qui viennent du Japon, qui règleraient le problème de la dispersion de chaleur des LED actuelles : La LED, immergée dans un liquide dissipateur de chaleur, est une solution qui a pour avantage d’augmenter la performance lumineuse de l’ampoule mais aussi de résoudre l’épineux problème de la dissipation thermique. La température de la verrerie de l’ampoule tourne autour de 20° en utilisation intensive, contrairement à des températures bien plus élevées pour des LED traditionnelles (mettant en danger l’utilisateur, notamment les enfants).

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« Mercure, ultraviolets, radiofréquences, champs électromagnétiques : c’est beaucoup pour des ampoules à lumière blafarde soi-disant « écolos » s’explique Annie Lobé, qui se proclame journaliste scientifique, et à l’origine d’une vidéo qui a fait le tour du web (vidéo que dénonce Rue89). A chacun de se faire son avis. Mais sachez que rapidement, l’information sur ce sujet devrait se faire plus importante. « Dans le but de rassurer le consommateur et d’actualiser les mesures sur les nouvelles lampes, l’Ademe va lancer des grandes campagnes de mesure du champ électromagnétique » explique Bruno Laffitte de l’ADEME.

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